Le printemps arrive enfin et je pourrai recommencer à voyager à vélo. Je n’ai pas d’auto, choix personnel, mais si j’en avais un, je crois qu’il carburerait aux déchets. Pas sous n’importe quelle forme, s’entend! Sous forme d’éthanol, fabriqué à partir de déchets agricoles (vieux plants séchés), copeaux de bois, vieux poteaux électriques et autres déchets biologiques.
Ces dernières années, la recherche de carburants alternatifs avait apporté différentes idées, pas toujours si intéressantes que cela du point de vue environnemental. Un exemple qui me vient en tête: l’éthanol produit à partir de champs de maïs… Enlevons de la nourriture à Jacques pour remplir le gros char de Gérard! J’accueille donc favorablement les nouvelles d’investissements de plus de 50 millions de $ dans une compagnie québécoise située en Estrie, Énerkem!
Le procédé est relativement simple: les déchets sont broyés, puis passés dans un four à 700C et à 10 atm. Là, les composés sont oxydés. Par la suite, les gaz sont nettoyés à la vapeur d’eau, histoire d’enlever certains indésirables comme l’ammoniac. Finalement, des réactions catalysées se déroulent en fonction des produits désirés. Résultat: de l’éthanol, du méthanol, du biodiésel, de l’éther etc.
L’éthanol, on s’en souviendra, produit moins de CO2 à la tonne que l’essence. De plus, les déchets de départ auraient produit du méthane (CH4) en se décomposant, ce qui diminue encore plus la production de gaz à effet de serre.